Après deux albums pop rock électro psychédéliques sortis respectivement en 2012 et 2015, le groupe Django Django s’apprête à partir en tournée consécutivement à la sortie prochaine de leur dernier album : « MARBLE SKIES ».
Formé à Londres en 2009, avant de connaître un succès international en 2012 grâce notamment à des chansons qui se sont retrouvées intégrées à des publicités pour Google ou à des jeux populaires tels que Fifa ou PES, DJANGO DJANGO a su se faire connaître grâce à son étonnante originalité à base de déjà-vu. Après presque deux ans d’abstinence scénique, ils repartent dans une tournée internationale qui démarrera le 17 janvier 1018 à La Marbrerie de Montreuil.
En studio, DJANGO DJANGO passe aisément de l’électro à la pop puis au rock et à la musique psychédélique et, parfois, combinent le tout dans un melting-pot des styles évoqués.
Pour autant, malgré leur formation assez récente, certaines de leurs sonorités ne sont pas sans nous rappeler celles d’anciens groupes célèbres comme les BEACH BOYS, DEVO, AIR ou encore plus récemment FRANZ FERDINAND.
En live, c’est une formation plutôt classique puisqu’elle est composée d’un batteur, d’un claviériste, d’un bassiste et d’un chanteur guitariste qui jouent avec des effets d’optiques et de lumière très rétro qui proviennent pourtant de matériaux très récents. Ainsi pourrait-on qualifier leurs musiques de modernité ancienne ou de nouvelle ancienneté. Dit comme ceci, on pourrait croire à un vulgaire groupe de rock tentant lamentablement d’imiter ses idoles d’antan mais en réalité DJANGO DJANGO ressemble plus à un incroyable patchwork de ses générations et de leurs cultures. Quelque chose de suffisamment fort pour qu’ils arrivent à créer un univers qui leur est propre tout en empruntant celui des autres.
Pour nous faire patienter avant l’écoute de MARBLE SKIES, les DJANGO DJANGO ont récemment posté sur YouTube deux clips agrémentant les premiers singles de ce futur album.
Le premier – Tic Tac Toe – sorti le 10 octobre 2017.
La musique est très rock psychédélique tandis que le clip consiste en une vidéo accélérée de Vincent, le chanteur du groupe, visitant des salles d’arcade dans une station balnéaire déserte. On a cherché une définition à ce clip, une réponse au pourquoi du comment les DJANGO DJANGO ont décidé de filmer en accéléré la vie banale et insipide de leur chanteur. On a trouvé plusieurs éléments de réponse mais la meilleure reste tout de même celle de John Maclean, frère du chanteur et réalisateur cinématographique, essayant de définir le clip : «Le clip pourrait évoquer le déclin des salles de jeux dans les stations balnéaires, le temps qui passe trop vite, l’amour et le jeu, les joies et les peines mais en fait, il s’agit d’un type qui a besoin d’acheter du lait pour se préparer une tasse de thé. »
Absurde, vous avez dit ? Oui mais absurde mûrement réfléchi et travaillé et si ce clip fait penser à l’extrait d’un banal western accéléré, il n’en reste pas moins bourré de références culturelles comme le passage dans le train fantôme rempli de références à des films d’horreur cultes.
Le second clip, – In your beat -, contient lui aussi de multiples références culturelles.
Si en apparence ce clip est une succession de collages et de montages aux couleurs et designs rétro, il n’en est pas moins un hommage explicite aux grands artistes du pop art à commencer par un hommage à l’inventeur même du style, Richard Hamilton célèbre pour avoir créé la pochette de l’album blanc des Beatles. Nous pouvons aussi voir dans les images un vibrant hommage à l’animation de Jan Svankmajer, tellement illustre qu’il fait partie des gens qui ont influencé Tim Burton et les Monty Python, ayant eux-mêmes influencé tous les plus grands créateurs de notre génération.
Si l’envie vous prend d’aller voir ce condensé vivant de pop culture en concert, voici quelques dates :
17 janvier 2018 : Montreuil (France) – La marbrerie
10 mars 2018 : Paris (France) – La Cigale
19 mars 2018 : Lille (France) – L’Aéronef
Et de nombreuses dates à l’étranger.